Sarah Netanyaou est venue ce matin de mars, au cimetière de Jérusalem, se recueillir sur la tombe de son père. Elle n’a pas le panache de la femme démonisée par les médias. Elle n’est plus la manipulatrice, capricieuse et présomptueuse. Elle est Sarah, la fille de Hava et de Shlomo Ben Artzi. Elle s’est construite sur du solide et des valeurs: la deuxième génération de la Shoah par son père, la septième génération en terre sainte par sa mère. Aimant, généreux et chaleureux, agriculteur, intellectuel, éducateur et écrivain, attaché aux traditions juives, bien ancrée à droite étaient ses parents. Et son époux. Ils partagent la même vision du monde, la même sensibilité politique, la même attirance pour les apparats de la vie, le même attachement à un Israël fort, ancré dans des racines juives, sans trop s’encombrer de principes religieux.
Benjamin Netanyaou gravit les échelons du pouvoir. Les frondes virulentes se multiplient contre l’épouse. Elle est faite de plomb Sarah. Elle résiste au déchainement. Elle monte au créneau. Elle choisit tour à tour la méthode forte et le dialogue: des procès pour diffamation, des avocats prestigieux, des interviews médiatiques souvent acerbes, parfois pathétiques. La tactique du tac au tac. Sarah ne supporte pas les critiques. Surtout quand elle les estime injustes. Et les scandales se succèdent.
L’ancien époux et ses mémoires, la baby-sitter, la bonne de la villa de Césarée qui déballe, devant les médias goguenards, les secrets de la maison, l’aide-soignante népalaise de son père, la chambre à coucher volante, la robe noire trop transparente, les tensions avec Nephtalie Bennet. A chaque fois la une des médias. Et la dernière affaire, l’intendant qui accuse Sarah d’avoir téléphoné à trois heures du matin, pour du lait acheté en bouteille plastique et non en carton. De scandale en scandale, l’image de Sarah Netanyaou se dégrade inexorablement.
Mais pourquoi suis-je la cible des médias? Des méchancetés et des cancans, pire des médisances et de la délation. Des récits de seconde main, des détails inventés, exagérés, hypocrites. Ce n’est pas elle. La femme exigeante, autoritaire, capricieuse, vindicative, tyrannique; Elle a peut-être un fichu caractère, une main de fer et quelques obsessions et hystéries sur le ménage. Mais comme toutes les femmes du monde n’a-t-elle pas le droit de se bagarrer avec sa bonne, sa baby-sitter et son intendant.
Et si la presse avait raison sur quelques points. Si Sarah Netanyaou avait une tendance à piquer un peu trop rapidement des colères, est-ce là une affaire publique? En quoi les humeurs de l’épouse du leader ont-elles un lien avec la gouvernance? Mme Netanyaou a le bras long accuse ses pourfendeurs. Elle est la conseillère officieuse. Elle est la personne la plus forte du pays. Sarah Netanyaou s’insurge. Et où sont les féministes! Pourquoi ne disent-elles pas que la femme est jetée aux loups pour déstabiliser le leader! Et la baby-sitter et la bonne, l’aide-soignante et la népalaise ne seraient-ils pas aussi victimes. Chair à média, vite oubliées dans leur détresse!
Sarah Netanyaou voudrait être aimée de son peuple. Elle voudrait dire l’autre Sarah. Celle qui tend la main. Elle voudrait raconter la psychologue des enfants de Jérusalem. N’est-elle pas la première first lady d’Israël à travailler.Elle rappellerait l’ovation des débuts, Hourra Sarah, scandait les militants du Likoud. Elle aurait voulu être l’atout charme de son mari. Elle n’a pas trouvé le ton juste. Elle irrite et exaspère. Pire, elle indigne.
N’est-ce pas au fond un mélange de misogynie, sexisme, hypocrisie, tartuferie et fourberie de la presse qui s’enrichit, (augmentation de 30 % des ventes de journaux à chaque scandale) et des pourfendeurs de l’homme fort d’Israël qui ont trouvé une proie de choix. Par honnêteté, rigueur et intégrité si vous n’aimez pas Bibi, dites-le. Mais laissez Sarah tranquille!
L’article complet sur le sujet a été publié par Tribune Juive:
http://www.tribunejuive.info/israel/plaidoyer-pour-sarah-netanyaou-par-katy-bisraor