L’agitation perpétuelle de la société israélienne donne déjà le vertige. A la veille de Pâques, le bouillonnement devient explosif. Le stress est la marque de fabrique de la fête. Comme si chacun, son balluchon sur l’épaule, allait, bel et bien quitter l’Egypte, fuir l’esclavage, traverser la Mer Rouge et entamer sur les pas de Moshé, un voyage de quarante dans le désert, pour arriver en terre promise. Mais vous y êtes, en terre promise! Israël, le pays où coulent le lait et le miel, où Prada et Porche ont pignon sur rue, où la liberté n’a parfois aucune limite. Non et non! Les Israéliens se croient sur une scène de théâtre. Pendant quelques jours, ils deviennent acteurs de leur histoire millénaire
Voici donc sept images de Pessah en Israël
- Enquête de l’Université de Bar Ilan: 90 % des foyers juifs en Israël marquent le seder de Pessah
- Les carnets de rendez vous se figent. Rien! Ne me demandez rien! Mais justement c’est pour Pâques que… !Rien! Après Pâques! Personne ne vous accordera ici un rendez vous, ni le peintre, ni le médecin, ni votre client.
- Dans les magasins bondés, il faut pousser des coudes, pour dénicher une belle jupe au prix maxi.
- Jusqu’à l’aube, les chariots des supermarchés crissent entre les allées et les voitures klaxonnent au quart de seconde en se demandant pourquoi le rouge n’a pas encore virer au vert.
- Même la charité se fait bouillonnante. Comme si les pauvres ne mangeaient qu’à Pâques. Les organisations caritatives ramassent de quoi nourrir une nation pendant des mois.
- Dans tout Israël, les balcons et les jardins fleurissent à plaisir
- Tsahal se laisse aussi tenter à ces remous. Adieu Iran, Hamass et Hizboulah. La grande opération logistique est de rendre les cuisines des bases militaires « casher pour Pâques » explique très sérieusement le chef d’Etat major.
Hag Sameah à tous les abonnés de mon Blog
Le dessin qui illustre ce papier est de mon amie Esther Derai Galam