Les archives du mémorial du “Beit Lohamé Hagetaot” du kibboutz Lohamé Hagetaot mettent en ligne à l’occasion de ce Yom Hashoah 2013, un document inédit, de quelques deux cent pages écrit par un groupe de jeunes filles en 1929 à Varsovie. Des adolescentes de 15, 16 ans, membres du mouvement de jeunes sionistes de l’Hashomer Hastair, qui rêvent d’immigrer en “Palestina” et s’entrainent à parler l’hébreu et décrétent même des soirées où dire un mot en polonais est strictement interdit. Elles racontent dans ce carnet intime, leurs préoccupations, leur quotidien, leurs craintes aussi de ne pas réussir à concrétiser leur rêve de vivre sur la “Terre des Juifs.”
Bracha a 15 ans. On la voit sur la photo, allongée, la seconde sur la droite. Elle écrit quelques pages. Puis une autre amie, puis encore une autre. Le tout est un témoignage unique d’une époque, où l’orage commençe à peine à gronder sans que personne ne réussisse à prévoir la tempête dévastatrice. Toutes les amies de Bracha ont disparu dans la tourmente et les camps de la mort. Seule rescapée, Bracha, fait revivre aujoud’hui cette époque. Pour les jeunes israéliens et les jeunes juifs du monde entier, pour que rien ne soit oublié.
A lire certaines de ces pages, de ce quotidien d’adolescentes insouciantes, on pourrait presque croire, parfois, que les mots ont été écrits hier. L’identification est inévitable. Et c’est là la force de ce journal.